Sécurité Intérieure

D’une manière générale, les missions du Service de Sécurité intérieure de Singapour (compétent aussi sur Brunei, la Malaisie et les Philippines), ouvert en 1992, montent peu à peu en puissance pour deux raisons majeures : l’évolution de la géopolitique criminelle qui incite à détecter de manière précoce les nouvelles tendances susceptibles d’exposer la France (criminalité organisée, terrorisme, grands trafics) pour mieux les contrer, mais aussi l’optimisation des partenariats public-privé qui permet de mieux promouvoir les savoir-faire nationaux en matière de sécurité globale.


Le champ d’action

D’abord et avant tout, l’objet de la mission est la protection des intérêts des Français et de la France en intervenant le plus en amont possible et loin du territoire national pour mieux parer aux menaces d’insécurité. Dans ce cadre, en appui des consulats concernés, le service de sécurité intérieure régional (SSI) peut participer à l’assistance des français victimes ou mis en cause dans une affaire judiciaire et être un relais avec les autorités locales, en tant que de besoin.

La déclinaison des coopérations de sécurité intérieure et de sécurité civile en quatre axes

Polymorphe, la coopération bilatérale de sécurité se développe, sur la zone de compétence, sous quatre formes.

1- la coopération opérationnelle est une mission quotidienne au cœur de la lutte contre la criminalité transnationale. Au-delà des informations sur le contexte sécuritaire des pays de compétence, ce type de coopération facilite les échanges de renseignements à caractère judiciaire concernant les différents types de trafics illicites, la localisation de personne recherchées, la fraude documentaire, l’immigration clandestine, etc... C’est aussi dans ce cadre de missions traditionnelles que s’effectue l’accompagnement des enquêteurs dans l’exécution de commissions rogatoires internationales.

Le Service de sécurité intérieure (SSI) contribue également, en liaison avec les consulats de Kuala Lumpur, Manille et Singapour, à la sécurité des membres de la communauté française expatriée ou de passage et à la protection des intérêts des Français à l’étranger.

2- la coopération technique de sécurité et de gouvernance favorise le partage de savoir-faire entre les professionnels de la sécurité.
Les nombreuses actions de coopération techniques qui sont mise en œuvre sur la zone (entre 30 et 40 en matière de sécurité intérieure et sécurité civile) répondent à la fois aux demandes des pays partenaires et aux exigences de retour en sécurité intérieure. La notion de « communauté d’intérêts » guide le choix des actions proposées par la France en matière de sécurité dans le cadre de différents programmes de financement.

Ces actions visent à :

- partager le savoir-faire de la police, de la gendarmerie, des services de l’immigration, de la sécurité civile et de la sécurité routière française avec les homologues des pays demandeurs. Ainsi, en 2013 et 2014, par exemple, auront été organisées par le SSI des actions en matière de lutte contre les trafics d’êtres humains, contre le blanchiment, contre les trafics de faux médicaments, contre le cyberterrorisme et le financement du terrorisme, mais aussi des action sur l’action des pompiers en milieu hostile ou sur la gestion d’un grand événement ou la gestion de catastrophes, etc... Ces actions de formation qui peuvent être en format réduit ou prendre la forme de conférences ou séminaires régionaux (pays de l’ASEAN) contribuent au rayonnement de la France dont certains savoir-faire sont connus et reconnus en matière de sécurité globale.

- renforcer les capacités de sécurité des pays partenaires et donc à s’inscrire dans notre stratégie de diplomatie d’influence.

- développer les approches partagées entre les services de sécurité pour mieux identifier et mieux affronter les menaces criminelles contemporaines en perpétuelle mutation

- mettre en place des pratiques de sécurité mieux encadrées sur le plan juridique contribuant au renforcement de l’Etat de droit.

La coopération technique, sous toutes ses formes (stages, formations-séminaires-conférences, missions d’expertise ou d’audit, visites de délégations étrangères) se déploie aussi bien en France que dans les pays de compétence, en partenariat avec les services nationaux de la police, de la gendarmerie, de l’immigration, de la sécurité civile et de la sécurité routière.

3- la coopération institutionnelle, déclinée localement, renforce le cadre des actions de coopération à travers la signature d’accords ou « lettres d’intention » thématiques.

Ainsi, une lettre d’intention en matière de coopération de sécurité civile a été signée en 2011 entre les directeurs généraux de la sécurité civile français et singapouriens et une lettre d’intention en matière de coopération de sécurité intérieure a été signée en mai 2013 entre les ministres de l’intérieur Manuel VALLS et le vice premier ministre, ministre coordonnateur pour la sécurité nationale TEO Che Hean. Ces signatures soulignent l’engagement stratégique des parties sur des thèmes d’intérêt partagé.

- le soutien aux entreprises dans le domaine de la sécurité est devenu un enjeu de diplomatie économique.

Dans le respect des règles de la concurrence, le SSI concourt ou participe à la promotion des expertises et des technologies françaises dans le domaine de la sécurité intérieure mais aussi de la prévention des situations de crise.
Il identifie également les bonnes pratiques étrangères en matière de détection précoce des risques et menaces.

Il facilite les contacts des entreprises nationales avec les partenaires locaux en tant que de besoin.

Il apporte son aide aux sociétés dans l’organisation de la sécurité de leur implantation à l’étranger et renseigne les personnels en déplacement sur la situation sécuritaire d’un pays.

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Dernière modification : 23/10/2014

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